vendredi 14 mars 2008

Ingrid Betancourt











Biographie:

Née à Bogota le 25 décembre 1961, elle est une personnalité polituque colombienne.
Fille de Gabriel Betancourt, ancien ministre colombien de l'éducation et de Yolanda Pulecio, ancienne teine de beauté du département de Cundinamarca devenue sénatrice. Elle passe une partie de son enfance en France, lorsque son père est ambassadeur de colombie à l'UNESCO à Paris.
Après être rentrée en Colombie et avoir vécu la séparation de ses parents, elle repart pour Paris et se prépare à entrer à l'institut d'études politiques. C'est là qu'elle fait la connaissance d'un Français, Fabrice Delloye, qu'elle épouse en 1981. De cette union naissent deux enfants, Mélanie et Lorenzo Delloye.

En 1990, Ingrid Betancourt divorce, revient seule à Bogota et entre au ministère colombien des Finances. Elle est élue députée en 1994 et crée son parti, Oxigeno Verde, en 1998. Elle est élue sénatrice la même année.
Elle s'apprête à se présenter à l'élection présidentielle lorsqu'elle est enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie le 23 février 2002 près de Florencia, en compagnie de sa directrice de campagne, Clara Rojas.

L'enlèvement:


Le président colombien, Andrés Pastrana, décide au terme des pourparlers avec les FARC, de reprendre la zone de 42000 km2 cédés. C'est dans le but de rendre officiel la présence des forces armées dans cette zone, la commune de San Vicente del Caguan qu'il s'y rend en hélicoptère.

Or les autorités refusent à Ingrid Betancourt la possibilité de voyager avec les journalistes qui accompagnent le chef de l'Etat. Elle décide de prendre la route pour soutenir le maire de San Vicente del Caguan, membre de son parti politique.
Le gouvernement lui signale la présence de guérilleros procédant à des barages à quelques kilomètres plus loin sur la route. La candidate donne alors l'ordre à son conducteur de poursuivre sa route après avoir signé un document dans lequel elle se rend responsable de cette décision. Elle passe plusieurs barrages des FARC jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée avec Clara Rojas à Paujil.

Cet enlèvement s'ajoute aux autres enlèvements de personnalités politiques colombiennes et est considéré comme un enlèvement politique.

L'affaire du 14 Juillet:

L'opération dite du 14 Juillet est une tentative de libération d'Ingrid Betancourt, qui a rapidement échoué. Elle a provoqué une tension dans les relations diplomatiques de la France avec la Colombie et le Brésil, et a sans doute donné davantage de valeur marchande à l'otage, compliquant ainsi sa libération future.

Le 9 Juillet 2003, un avion de transport militaire français atterrit sur l'aéroport de Manaus, au Brésil, dans le but d'exfiltrer l'otage, dont la libération est imminente sur la foi d'une information incertaine. Le commandant de bord a obtenu l'autorisation d'atterrisage au prétexte de faire le plein de kérosène avant de regagner Cayenne.

Mais l'attitude des Français paraît suspecte aux yeux de la police brésillienne. Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amori, contacte alors son homologue français qui fait allusion à une opération humanitaire. Le 13 Juillet, le président brésilien, Inacio Lula da Silva, ordonne le décollage de l'avion français pour Cayenne.

L'opération est rendue publique par un hebdomadaire brésilien et elle donne alors lieu à la convocation des ambassadeurs français au Brésil et en Colombie. Dominique de Villepin présente des excuses publiques le 31 Juillet. La mission provoque une polémique, ayant été décidée par le ministre français des Affaires étrangères seul qui n'a informé ni le ministre de la Défense, ni le Premier ministre, ni le président de la République.
Le 17 Mai 2007:

Un otage des FARC, le sous-officier colombien John Frank Pinchao Blanco, parvenu à s'échapper, s'exprime sur ses difficiles conditions de détention et livre des indices dans la recherche d'Ingid Betancourt. Il indique avoir rencontré l'otage le 28 avril 2007 et affirme qu'elle a essayé à cinq reprises de s'échapper.

Ces déclarations suscitent un regain d'intérêt pour la libération d'Ingrid Betancourt. Le président Alvaro Uribe annonce le 4 Juin qu'il a libéré sans condition le chef guérillero des FARC, Rodrigo Granda, à la demande expresse de son homologue français, Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, Alvaro Uribe a annoncé la libération à venir de plus de 150 rebelles repentis afin d'inciter la guérilla à libérer ses otages.

Le 30 Novembre 2007: nouvelles preuves de vie d'Ingrid Betancourt



C'est la date où les autorités colombiennes diffusent une vidéo de Betancourt, récupérée avec une lettre, qui daterait vraisemblablement du 24 Octobre 2007. Elle y apparaît la tête baissée, extrèment amaigrie et les cheveux très longs. L'otage n'y prononce pas le moindre mot. Bien que cette image ait rassuré la famille, celle-ci déplore le gouffre entre la dernière preuve de vie en août 2003, une vidéo où l'otage parlait, et ce plan presque fixe.

Le 1 Decembre, le gouvernement colombien ainsi que les FARC ont laissé entendre qu'ils souhaitaitent voir le président français jouer un rôle accru dans le processus en cours concernant le sort des otages de la guérilla, dont Ingrid Betancourt. Le 6 Decembre, le président français adresse deux messages à destination des FARC et des otages.

Des extraits de la lettre qu'Ingrid Betancourt a adressée à sa mère sont rendus publics. La fraco-colombienne y racont la vacuité des jours, les vexations quotidiennes et la fatigue des longues marches imposées par la fuite permanente des guérilleros. Elle explique que ce qui compte le plus pour elle dorénavant c'est d'entendre la voix de ses enfants par l'intermédiaire d'une radio abîmée en sa possession. Elle demande précisément à ce que trois messages hebdomadaires lui soient envoyés par ce biais les lundis, mercredis et vendredis. Radio France internationnale, captée dans la jungle colombienne, a répondu à la demande du Comité de soutien à Ingrid Betancourt. Apuès un premier envoi de message le 7 décembre, l'opération est prévue pour se prolonger jusqu'à la libération de l'otage.

Début 2008: une situation alarmante pour l'otage

Le 28 Février 2008, un otage des FARC libéré quelques jours auparavant informe la France de l'état de santé alarmant de Ingrid Betancourt. L'otage aurait précisé à Nicolas Sarkozy qu'Ingrid Betancourt subissait de multiples sévices, vivait dans des conditions inhumaines et était extrêment affaiblie après avoir contracté une hépatite B. Le président français s'est exprimé le jour-même, disant que la libération de l'otage était une question de vie ou de mort et qu'il était prêt à venir chercher Ingrid Betancourt à la frontière colombienne si telle était une condition posée par les FARC.
Le 1er Mars, à la suite d'une opération menée par l'armée colombienne, Luis Edgar Debia Silva, dit Raul Reyes, considéré comme le numéro 2 des FARC, est tué en territoire équatorien, avec plusieurs autres membres importants de la guérilla. On peut s'inquiéter de ce que cette mort pourra avoir comme répercussions négatives sur l'éventuelle libération de l'otage.

L'événement entraine également une crise entre la Colombie et les pays voisins: l'Equateur, qui proteste contre l'incursion de l'armée colombienne sur son territoire, et le Vénézuela, que la Colombie accuse d'appuyer les FARC, en se basant sur des documents qui auraient été retrouvés dans l'ordinateur portable de Raul Reyes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très intéressant et si terrifiant. Comment soutenir ? Il faudrait que tu mettes un lien pour pouvoir donner des voies pour le soutien de sa libération... je vais tenter de te faire de la pub auprés de mon cercle de blogeuses...peut-être "brodeuses" mais FEMMES avant tout et nous pouvons tenter une mobilisation pour Ingrid.